Smytek bak ?
Sellam Ben Abdelmalek.
Smytek mok ?
Zahra bent Ouadoudi.
Nimirou d’la carte ?
BE 505 908.
Vous jouez actuellement deux rôles dans la pièce Bin Bin. Vous êtes un comédien au carré ?
J’aime me mesurer aux défis, je suis très exigeant avec moi-même. Du coup, si je peux me mettre en danger et ne pas tomber dans la facilité de rôles attendus, je me dédouble (rires). Et la composition de ces personnages est habilement rythmée.
La pièce a pour thème central la mixité, la tolérance et l’interculturalité. Entre nous, vous croyez vraiment que c’est possible, l’harmonie entre les peuples ?
Et comment ! C’est ce qui fait notre richesse. Une multitude de tissages culturels nous permet d’échanger, de défendre des causes dans le respect de l’autre. En plus d’y croire, je crois à la tolérance.
Vous avez vécu quatorze ans en France. Votre retour était-il lié à un besoin de renouer avec vos racines marocaines ?
Oui. Un proverbe arabe dit, « l’étranger retourne toujours à sa terre natale ». J’ai le Maroc dans le sang, j’ai besoin des traditions et de l’âme de mon pays. Je ne peux plus vivre hors du Maroc. J’ai appris la rigueur du jeu d’acteur en France, mais j’en retiens aussi l’indifférence.
Vous avez joué dans La source des femmes, Sex and the City… Pas trop dur la vie de comédien entouré de belles femmes ?
C’est le fruit du hasard. Entre nous, la seule comédienne de Sex and the City que j’estime être une belle femme reste Kristin Davis. Et en plus, elle est d’une grande gentillesse.
Vous êtes très fidèle au cinéma de Hicham Lasri. Les autres réalisateurs ne suscitent-ils pas votre intérêt ?
Il est plus qu’un cinéaste, c’est un frère. Je suis son premier fan, j’adhère à ses idées comme à son cinéma. Il me rassure. Quand j’accepte de jouer dans un de ses films, je sais que le résultat sera convaincant. Si d’autres réalisateurs, comme Faouzi Bensaïdi, Nabil Ayouch ou Noureddine Lakhmari me contactent, je suis partant.
Vous venez d’ailleurs d’achever le tournage du prochain long de Lasri. Quel rôle y tenez-vous ?
J’y incarne le rôle de Lahdia, cet homme qui dansait autrefois dans les mariages sur le chariot de la dot du marié. Tourné à Casablanca en noir et blanc, on y retrouve Hassan Badida, Salah Ben Salah et Yacine Sekkal.
Vous êtes souvent critique face aux premiers films, même ceux dans lesquels vous jouez. Que reprochez-vous au cinéma marocain ?
Les jeunes cinéastes manquent de maturité, de souci du détail. Et puis, notre cinéma manque cruellement de vrais scénaristes.
Vous succombez rarement aux sirènes des sitcoms du ramadan… C’est parce qu’on ne vous appelle pas ou parce que vous les refusez ?
J’y ai succombé cette année, dans la sitcom Bent nass de Hicham Jbari, diffusée sur la RTM. Si vous l’avez ratée, ce n’est pas grave…
Antécédents1976 : Naissance à Casablanca
2004 : Premier long-métrage, La Chambre noire de Hassan Benjelloun 2011 : Présent au 64e Festival de Cannes pour La source des femmes de Radu Mihaileanu en compétition officielle 2013 : Joue dans C’est eux les chiens de Hicham Lasri, primé dans de nombreux festivals 2014 : Joue dans Bin Bin, Grand Prix au Festival de théâtre de Meknès[/encadre] |
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