L’ancienne Femen tunisienne Amina Sboui a été placée en garde à vue mardi 15 juillet à Paris et sera jugée pour « dénonciation d’un délit imaginaire », les policiers ayant des doutes sur l’agression dont elle dit avoir été victime. «Les policiers semblent avoir des doutes sur la scène qu’elle a décrite car celle-ci n’a pas été filmée », a déclaré à l’AFP Me Martin Pradel. Ce dernier se dit « sidéré. […] Si je comprends bien les policiers, ils pensent que l’agression n’a pas eu lieu car elle n’a pas été filmée. Manifestement ils prêchent le faux pour avoir le vrai car ils ont des soupçons ».
La militante féministe des Femen Amina Sboui a porté plainte le 8 juillet dernier pour « violences en réunion avec utilisation d’une arme blanche ».
Dans sa plainte, elle écrit qu’elle était sur le quai du métro quand un « Tunisien lui a pris la main » et l’a félicité pour ses combats. Mais l’homme « a commencé à [la] tirer pour sortir de la station », où quatre autres hommes l’attendaient, a-t-elle expliqué aux policiers. Dans la rue, selon elle, « ils [lui ont] immobilisé la tête et [lui] ont rasé les sourcils avec une lame de rasoir ». Les cinq hommes lui ont aussi tondu une petite partie du crâne, a-t-elle raconté. « Ils m’ont dit « sale pute on va te violer » ».
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