Politiques et people au sit-in contre les propos de Benkirane

Répondant à l’appel de la coalition pour l’application de l’article 19 de la constitution, seulement une centaine de personnes ont fait le déplacement pour dénoncer les propos sexistes d'Abdelilah Benkirane.

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Nouzha Skalli et Samira Sitail (photo : Yassine Toumi).

Lancé le 21 juin, les associations organisatrices du sit-in étaient loin de se douter que leur événement allait connaître aussi peu d’affluence. C’est du moins ce que nous avons pu constater sur place devant le parlement. Hormis quelques militants aguerris, des personnalités médiatiques et culturelles, et des parlementaires femmes, le sit-in organisé le 24 juin, en fin de journée, n’a pas drainé beaucoup de monde.

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Abdelkader Kihel et Adil Tchikitou, membres de l’Istiqlal. Crédit : Yassine Toumi

Différentes personnalités ont quand même fait acte de présence. L’une des premières était Fatiha Layadi, parlementaire du PAM (Parti Authenticité et Modernité). Elle nous explique que sa présence est « une manière de protester contre les propos du Chef du Gouvernement qui voudrait nous ramener 70 ans en arrière. »

Un premier pas pour l’opposition

Interrogée sur la réaction des députés quant aux propos sexistes du secrétaire général du PJD, Abdelilah Benbkirane, la députée assène que « ce sit-in n’est qu’une réaction à chaud.  L’opposition discutera prochainement des initiatives à prendre à l’occasion des questions mensuelles la semaine prochaine et où le Chef du Gouvernement sera présent. » Même son de cloche du côté de Nouzha Skalli, députée du PPS (Parti du Progrès et du socialisme) qui appelle également « les chefs de partis de la majorité gouvernementale à prendre position au sujet de ces propos dangereux et violents ». Du côté de la société civile, Ahmed El Haij , président de l’AMDH (Association Marocaine des Droits Humains) a assuré que même si son association ne s’était toujours pas prononcée sur l’affaire,  «les propos d’Abdelilah Benkirane seront discutés lors de la prochaine réunion du bureau central. ».

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Samira Sitail était également de la partie. Comme promis sur sa page Facebook, elle a tenu à être présente et renforcer les rangs de la contestation. La directrice générale adjointe de 2M explique sa position concernant les propos du Chef du gouvernement : «toutes les personnes qui sont là se mobilisent  pour que les droits des femmes garantis par la Constitution ne soient pas menacés, même sous le coup de la plaisanterie ». A noter qu’une guerre médiatique oppose Samira Sitail au Chef du gouvernement depuis plusieurs semaines. La directrice de 2M avait accusé ce dernier de misogynie et l’avait prévenu « les attaques de Benkirane à mon encontre auront de dangereuses suites. Je l’ai averti il y a quelques années, ce qu’il fait se retournera contre lui un jour

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