Le bureau politique du PPS, élu samedi 21 juin, comprend, en plus du secrétaire général du parti Nabil Benabdellah, 35 membres, dont 9 femmes. Tous les ténors pratiquement gardent leur siège. On retrouve ainsi Houssine El Ouardi, Charafat Afailal, Larbi Kharbouch ou encore Gajmoula Bent Ebbi. Un nom, et pas des moindres, ne figure pas sur la liste. Il s’agit de Nouzha Skalli. Joint par TelQuel, l’ex-ministre de la famille dénonce une « fraude électorale » :
Les élections pour le bureau politique ne se sont pas déroulées d’une manière transparente. La liste électorale, comportant 55 membres, a été recommandée par Nabil Benabdellah, qui a incité les organisateurs à manipuler les militants afin que je sois éjectée.
Nouzha Skalli annonce avoir déposé une plainte auprès de la commission de contrôle du parti. La responsable du PPS, qui avait brigué le poste de secrétaire général avant de se retirer, revient également sur les raisons de ce qu’elle estime être une « éviction ».
Nabil Benabdellah n’a pas accepté le fait que je me sois présentée pour devenir secrétaire général du parti. C’est pour cela qu’il a tenu à tout prix à m’écarter du bureau politique.
Enfin, N. Skalli qualifie cette éjection d’« acte politique » dans la mesure où Benabdellah « souhaite se rapprocher du PJD, qui place la question féminine au second plan ».
TelQuel a tenté de joindre Nabil Benabdellah pour réagir aux propos de Nouzha Skalli, mais il est resté injoignable au téléphone la matinée du lundi.
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