Depuis une semaine, Led Zeppelin revit grâce à la remasterisation de leurs trois premiers albums. Un dessein du guitariste Jimmy Page. Détenteur en partie des droits sur l’œuvre globale de Led Zeppelin, Jimmy Page – soixante-dix printemps – cogitait ce projet depuis plusieurs années. Il lui manquait l’aval du charismatique Robert Plant, qui a fini par lui livrer quelques rares enregistrements qu’il gardait dans un coin du grenier. Du coup, ces inédits ont été sélectionnés exclusivement pour l’édition luxe avec, à la clé, un concert donné à l’Olympia en 1969. Ressortir les trois premiers albums n’est qu’une ample première livraison. Jimmy Page entend poursuivre son action en inondant le marché d’autres « nouveautés » jusqu’à épuisement du catalogue de Led Zepp, soit les neuf opus de la formation. Pour l’instant, on peut déguster des versions décapantes de Heartbreaker, de Good Times Bad Times ou encore du solide Whole Lotta Love. Sur le format Deluxe, le fan a droit à des bonus et à un livret de près de quatre-vingt pages englobant écrits et photos. Seulement, si Jimmy Page réussit ce pari, il est loin d’accomplir son rêve. A l’idée de reformer le groupe, Robert Plant vient de lui envoyer un message sans appel : « Je refuse de faire partie d’un juke-box. Je pense qu’il (Page) a besoin de dormir et d’avoir un bon repos. Nous avons une grande histoire ensemble et comme tous les frères, nous avons ces moments où nous ne sommes plus sur la même longueur d’onde. Mais c’est la vie. » L’un veut faire revivre le groupe, l’autre souhaite l’enterrer. Mais c’est la vie.
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