Les journalistes et le public ne pourront plus assister aux délibérations des commissions parlementaires. C’est ce que nous confirme, Rachid Talbi Alami, président de la chambre des représentants. Selon ce dernier, cette décision n’est qu’une simple mise en œuvre de l’article 68 de la constitution. Ce rappel à l’ordre fait surtout suite à une audience de Rachid Talbi Alami avec le roi, où Mohammed VI aurait insisté sur l’application sans équivoque de l’article de la constitution, selon nos confrères d’Akhbar Al Yaoum. Le président de la chambre des représentants dit vouloir protéger les ministres :
Il y a aussi une volonté de protéger les parlementaires et d’éviter des altercations comme cela a été souvent le cas, notamment lorsqu’il y a eu agression de ministres.
Du côté de l’opposition, le son de cloche est rigoureusement le même. Mehdi Bensaid (PAM), président de la commission des affaires étrangères, salue cette décision :
Cela va permettre aux journalistes et aux citoyens d’avoir les bonnes informations, loin de celles erronées qu’on retrouve souvent dans la presse.
Le député dit juste regretter cependant les contre-coups de cette cette décision, qui impactera la « spontanéité et la quantité des informations ».
Car c’est bien le droit d’accès à l’information qui est directement touché. Le président de la chambre des représentants se contente de nous dire que son bureau est en train de « travailler dessus », afin d’aboutir à un texte qui institutionnalisera ce droit, prévu par la constitution.
Pour rappel, l’alinéa 3 de l’article 68 de la constitution prévoit que « les règlements intérieurs des deux Chambres du parlement fixent les cas et les règles permettant la tenue par ces commissions de séances publiques ».
Vous devez être enregistré pour commenter. Si vous avez un compte, identifiez-vous
Si vous n'avez pas de compte, cliquez ici pour le créer