L’Audience nationale, la plus haute juridiction pénale espagnole, a décidé, mardi 17 juin, de classer sans suite une plainte déposée par le chef du gouvernement marocain Abdelilah Benkirane.
L’affaire remonte à décembre 2013. Après les remous provoqués par l’affaire Ali Anouzla, poursuivi au Maroc selon la loi antiterroriste pour avoir diffusé le lien pointant vers une vidéo d’Al Qaïda, Abdelilah Benkirane avait annoncé qu’il engageait, au nom du gouvernement marocain, des poursuites à l’encontre du journaliste d’El País pour avoir diffusé cette même vidéo sur un blog de son journal.
Une plainte est déposée en Espagne à l’encontre de Cembrero et de son ancien employeur El País pour apologie du terrorisme.
Le journaliste espagnol a publié un tweet pour annoncer la nouvelle :
J'espère que Justice #Maroc tirera conséquences du rejet plainte #Benkirane contre @icembrero en #Espagne et en tiendra compte pour #Anouzla
— Ignacio Cembrero (@icembrero) June 18, 2014
— Ignacio Cembrero (@icembrero) 18 Juin 2014
Si la décision de la justice espagnole signifie la fin des poursuites à l’encontre d’Ignacio Cembrero, il n’en va pas de même pour le journaliste Ali Anouzla. L’ancien directeur du journal électronique Lakome est toujours poursuivi pour aide matérielle, apologie et incitation au terrorisme. Après avoir été maintenu en détention provisoire du 17 septembre au 25 octobre 2013, le journaliste marocain est toujours poursuivi, et encourt jusqu’à 20 ans de prison.
En 2014, Reporters sans frontières, qui demande l’abandon des charges contre le journaliste, a fait figurer Ali Anouzla au rang des « 100 héros de l’information ».
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