Que se passe-t-il au sein de la jeunesse du PSU (Parti socialiste unifié) ? Lundi 9 juin, le bureau national du « Mouvement pour la jeunesse démocratique progressiste » (jeunesse du parti), exclut huit de ses membres tandis que deux autres déposent leur démission. Et pour cause, ces jeunes sont accusés d’avoir divulgué des documents confidentiels.
Incohérences ou chiffres trafiqués ?
L’affaire remonte à septembre 2013, lorsque le ministère de la Jeunesse et des sports accepte de financer l’université d’été de la chabiba du parti. Le ministère octroit une subvention de 40 799 dirhams aux jeunes du parti. La somme devait être répartie sur les 400 participants prévus, à hauteur de 40 dirhams de per diem censés couvrir les dépenses pour les repas pour les six jours de l’événement.
Cependant, les documents publiés sur les réseaux sociaux par les militants sanctionnés relèvent des incohérences entre la somme perçue et les dépenses.
Dans le document transmis par la jeunesse du PSU au ministère, il est question de 1 632 bourses, ce qui équivaut à une subvention pour 272 participants. Or, dans la liste de présence, ce sont seulement 170 personnes qui ont fait acte de présence. Le calcul est simple: 16 320 dirhams auraient dû donc suffire pour couvrir les frais de bouche.
Silence du bureau politique
Anas Hmam, démissionnaire de la jeunesse du PSU, assure même que la liste de présents est « gonflée » :
La liste comporte des membres du Conseil national et du bureau politique du PSU, alors même que le règlement intérieur de la jeunesse prévoit que ne sont membres que les personnes âgées de 16 à 36 ans. Les personnes rajoutées dépassent de loin ce seuil !
C’est un tout autre son de cloche que livre Hicham El Hachimi, membre du bureau national de la jeunesse, qui parle de documents « trafiqués » par les jeunes démissionnaires et exclus.
Le responsable insiste sur le fait que l’instance ne « reçoit à aucun moment de l’argent en liquide » de la part du ministère. Qui dit vrai ? Nabila Mounib s’est prononcée sur le sujet pour annoncer des poursuites en justice à l’encontre des militants qui ont diffusé ces documents.
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