Depuis plusieurs mois, l’Espagne ne cesse d’en appeler à l’Union européenne pour l’aider à contenir les vagues d’immigrants d’Afrique subsaharienne et du Maghreb qui affluent aux portes de ses enclaves, les deux seules frontières terrestres entre le continent africain et l’Europe. Au cours d’une rencontre à Madrid avec le ministre espagnol de l’Intérieur, Jorge Fernandez Diaz, la commissaire européenne à l’Intérieur, Cecilia Malstrom, a annoncé que « dix millions d’euros provenant des fonds d’urgence » de l’UE seraient remis immédiatement à l’Espagne, a annoncé le ministère dans un communiqué.
Un budget jugé insuffisant
Ces fonds, précise le ministère, sont destinés à soutenir « quelques-uns des 26 projets proposés par l’Espagne pour faire face à la situation à Ceuta et Melilla« . Parmi ceux-ci, des améliorations dans les centres d’hébergement gouvernementaux, des plans d’aide au retour volontaire des immigrants illégaux et des travaux de renforcement des dispositifs frontaliers. Malgré ce geste, M. Fernandez Diaz a rappelé à la commissaire européenne que « la pression migratoire vécue par Ceuta et Melilla imposerait des efforts budgétaires supplémentaires« , ajoute le communiqué.
Depuis le début de l’année, les deux enclaves font face à un regain de pression migratoire. Melilia en particulier a vu affluer des vagues de centaines d’immigrants subsahariens qui sont entrés sur le territoire espagnol en franchissant la triple frontière grillagée, haute de sept mètres, qui sépare la ville du Maroc. Le centre d’hébergement gouvernemental, le Ceti, est depuis plusieurs mois débordé et accueille actuellement environ 2000 personnes pour 480 places.
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