« Avec le temps, va, tout s’en va », surtout les souvenirs d’enfance… L’amnésie infantile, qui peut s’étaler de la naissance jusqu’à l’âge de six ans, a fait l’objet de nombreuses recherches et spéculations. Parmi les dernières études, celle d’une équipe de neuroscientifiques canadiens qui lie cette amnésie à l’activité de l’hippocampe, une zone du cerveau jouant un rôle important dans la formation de la mémoire. C’est au cours de la prime enfance que la neurogénèse (développement de nouveaux neurones) est la plus active. Or, les nouveaux neurones, censés améliorer la mémoire, effaceraient en fait les premiers souvenirs afin de faire de la place aux suivants. Une hypothèse jugée convaincante par Mazen Kheirbek, éminent spécialiste de la neurogénèse à l’Université Columbia, qui estime cependant que l’apprentissage et la mémorisation de nouveaux éléments seraient aussi responsables de l’oubli.
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