Prison pour onze membres du 20-février à Casablanca

Crédit: Yassine Toumi

Onze militants du 20-février arrêtés lors d’une marche syndicale ont été condamnés jeudi 22 mai à des peines de prison allant jusqu’à une année ferme.

Le couperet est tombé sur les onze militants du 20-février interpellés par la police lors de la marche des syndicats du 6 mai et accusés de « violence contre les forces de l’ordre ». Neuf d’entre eux ont été condamnés à une peine de prison allant de 6 mois à un an, tandis que deux autres ont écopé de 2 mois prison avec sursis, assortis d’une amende de 5 000 dirhams. Le verdict a été prononcé cette après-midi par un juge du tribunal de première instance d’Ain Sebaâ.

Hamza Heddi, Youssef Bouhlal, Hamid Alla, Abdellatif Sersari et Zaânon vont purger une peine d’une année. Quant à Aârad Mustapha, Ayoub Boudad, Hakim Serroukh et Mohammed Harraq, ils ont été  condamnés à 6 mois de prison ferme. Enfin, Fouad El Baz et Amine Lakbadi, ont écopé pour leur part de deux mois de prison avec sursis et d’une amende de 5000 dirhams.

La mère du détenu Ayoub Boudad, en larmes devant le tribunal après l’annonce du verdict.

Un « jugement politique »

« Ce verdict est injuste et sonne comme une revanche sur le mouvement du 20 février. La justice nous a condamnés à cause de notre appartenance au 20 février  », tonne un des condamnés en sursis, Amine Lakbadi. Ce dernier affirme également que «les 11 militants ont subi des violences lors de l’interrogatoire».

L’avocat des onze militants, Mohamed Sadki qualifie cette sentence de « sévère » et considère ce jugement comme étant « politique ». La défense a décidé de faire appel. 

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