Mohammed VI a demandé la mise en place d’une commission pour trouver une solution à une grève de la faim entamée depuis lundi 19 mai par des français incarcérés au Maroc.
Mohammed VI est entré en ligne dans l’affaire de la grève de la faim, annoncée lundi 19 mai par 22 français détenus dans les prisons marocaines et qui réclament leur extradition. Selon un communiqué du cabinet royal publié jeudi 22 mai, le roi est « sensible au sort de ces détenus » et a demandé la mise en place d’une commission spéciale pour étudier ces cas « à titre purement exceptionnel et humanitaire ».
Ladite commission «examinera les dossiers de ces détenus, en concertation avec les autorités françaises compétentes, afin de proposer les mesures appropriées pour la résolution des problèmes rencontrés ».
Une grève « extrême »
Le cabinet royal qualifie la décision des grévistes d’ «extrême » et revient sur la suspension des accords de coopération judiciaires, à l’origine du problème. Le Maroc a décidé en février de mettre entre parenthèse cette convention, en réaction à la convocation du chef du contre-espionnage marocain, Abdellatif Hammouchi, par la Justice française.
«Cette (suspension) est motivée par la nécessité de revoir le contenu de cette convention, à la lumière de dysfonctionnements graves relevés à Paris à l’encontre de hauts responsables Marocains», peut-on lire dans le communiqué du cabinet royal.
Pour rappel, 22 prisonniers français ont annoncé une grève de la faim « à durée indéterminée» lundi 19 mai et ont envoyé une lettre ouverte au président français François Hollande. Selon un communiqué parvenu à la rédaction de TelQuel, les signataires de cet appel plaident pour le rétablissement des accords de coopération, afin de «se rapprocher (de leurs) familles (dont ils sont) restés éloignés depuis tant d’années ».
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