Le rappeur Moad L7a9ed a de nouveau été arrêté par les forces de l’ordre. Cette fois ci, les autorités l’accusent de vendre des billets de match au marché noir.
Mouad Belghouat, alias L7a9ed, une des figures de proue du mouvement du 20-février est de nouveau l’hôte des forces de l’ordre. Tout a commencé le dimanche 18 mai, devant le stade Mohammed V de Casablanca. L7a9ed voulait assister au match opposant le Raja de Casablanca au Moghreb de Tétouan.
«Mouad est parti au stade pour voir le match. Son petit frère l’accompagnait. Il m’avait demandé de lui donner de l’argent pour acheter leurs tickets», témoigne le père du rappeur.
«Tout allait bien jusqu’à ce que je reçois un appel. On m’a dit que mes deux fils ont été arrêtés par la police et subissent un interrogatoire», poursuit-il.
Quelques heures avant le coup de sifflet, et alors qu’il se trouvait aux abords du stade, le rappeur se fait arrêter par les forces de l’ordre.
Selon des sources médiatiques, la police a interpellé l7a9ed après l’avoir surpris entrain de tenter de vendre des tickets du match au marché noir. De plus, ces mêmes sources avancent que le rappeur se trouvait en état d’ébriété et qu’il aurait agressé un policier.
Cette information est remise en cause par un proche de L7a9ed, qui affirme qu’il n’avait en sa possession que « cinq tickets achetés pour son frère et pour des amis venant de Rabat ». Notre source ajoute qu’un « policier l’a reconnu et l’a provoqué puis à commencé à l’insulter tentant même de le frapper». «Ce n’est qu’après que d’autres policiers sont intervenus pour menotter Mouad et l’embarquer avec son frère dans une estafette », poursuit ce proche.
A l’écriture de ces lignes lundi après-midi, Mouad L7a9ed est toujours en garde à vue. Sa famille ignore si des poursuites seront engagées ou pas. Son frère a pour sa part été libéré.
Cette affaire n’est pas la première opposant le rappeur du 20-février aux autorités. En septembre 2011, Mouad L7a9ed a été arrêté et condamné à 4 mois de prison pour « coups et blessures ». En mars 2012, il a de nouveau écopé d’un an de prison pour « outrage à la police ». En cause : un morceau jugé insultant envers les forces de l’ordre et dans lequel il dénonçait la corruption. Enfin, en 2014, une conférence de présentation de son album « Walou » a été interdite par les autorités. Qu’en sera-t-il cette fois ?
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