Tandis que Bachar Al Assad prépare sa réélection et que ses troupes reprennent le contrôle dans plusieurs zones rebelles, Lakhdar Brahimi a fini par jeter l’éponge comme médiateur dans la guerre qui secoue le pays depuis trois ans. Ce diplomate algérien, expérimenté et discret, a demandé au secrétaire général Ban Ki-Moon de le relever de ses fonctions d’envoyé spécial des Nations-Unies et de la Ligue Arabe en Syrie, dans lesquelles il avait succédé, en 2012, à Kofi Annan. Ban Ki-Moon a annoncé que Brahimi, 80 ans, sera relevé, fin mai, de sa mission « quasi impossible » de médiation entre le pouvoir syrien et l’opposition. « Je suis prêt à pousser le rocher de Sisyphe jusqu’au sommet, a déclaré Brahimi. Le problème est que je n’arrive même plus à le pousser. Le rocher ne bouge plus. » Deux tentatives de pourparlers de paix, organisées par le diplomate algérien à Genève, ne sont pas parvenues à une solution politique. La guerre civile en Syrie a fait près de 150 000 morts, et poussé des millions de civils vers l’exil. Deux millions de réfugiés ont quitté le pays, à destination notamment des pays voisins, dont le Liban, la Jordanie et la Turquie. On ne connaît pas encore le nom du successeur de Lakhdar Brahimi.
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