Le ministre de la santé, El  Hossein El Ouardi, a émis une circulaire, le mardi 13 mai, condamnant l’absence et le cumul des fonctions des médecins opérant dans le secteur public. Une circulaire appliquée le jour même de sa publication et qui a entrainé la suspension de deux médecins à Meknès.

Mettre fin à l’absentéisme. C’est l’objectif  du ministre de la santé, El Hossein El Ouardi, qui a émis, le mardi 13 mai, une circulaire visant à punir les fonctionnaires fantômes ainsi que les médecins cumulant les fonctions au sein d’établissements publics et privés.  

Les médecins pourront être traduits devant la justice

Dans cette note, le ministre de la sante précise que le cumul des fonctions ainsi que l’absence des médecins sont «très présents dans les établissements de santé, en milieu rural et urbain ». Le ministre soupçonne même certains fonctionnaires d’user de leurs absences pour travailler dans le secteur privé.  La circulaire précise  que  le cumul des fonctions et l’absentéisme sont deux pratiques  illégales et  ont « un impact négatif sur la qualité des services de santé ».

‘Ces deux pratiques, sont un manquement aux obligations du corps médical et peuvent entrainer la suspension des médecins. Dans le cas d’une suspension, le conseil disciplinaire des établissements de santé sera convoqué et pourra sanctionner les médecins en faute.  Parmi ces sanctions, la réduction de salaire des médecins en cas d’absence injustifiée. Une sanction similaire sera  appliquée aux fonctionnaires ayant présenté tardivement un certificat médical. A noter que les fautifs pourront aussi  être traduits devant la justice.

Application quasi-immédiate

El Ouardi a décrété, le mardi 13 mai, la suspension de deux médecins exerçant à Meknès.  Le premier avait refusé d’assurer sa permanence pour « les besoins de service et les urgences » et ce malgré les appels répétés de la directrice de l’hôpital où il exerçait. Le deuxième médecin, une femme, se distinguait par son absence depuis la fin du mois d’avril et refusait « d’assurer la permanence dans sa  spécialité à l’hôpital régional de la mère et de l’enfant Banio ». Certains de ses patients étaient « dans un état critique nécessitant une intervention chirurgicale ».

Autant dire qu’El Ouardi compte marquer de son empreinte son passage au ministère de la santé. Le ministre s’est aussi montré très actif dans le dossier du capital des cliniques privées et ce malgré les contestations des syndicats et des associations des cliniques privées.