Le village marocain de Sidi Taibi devrait, selon le site américain RedOrbit, bénéficier d’une nouvelle technique de filtrage d’eau unique en son genre. En effet, celle-ci n’est utilisée que dans les stations spatiales ou les centres de recherche en Antarctique.

Le village de Sidi Taibi, près de Kenitra, connait des difficultés à approvisionner ses habitants en eau potable. Un problème qui s’explique  par la présence de nitrate et d’engrais dans la nappe phréatique du village rendant l’eau impropre à la consommation. L’université Ibn Tofail à Kenitra, grâce à son partenariat avec l’UNESCO, et avec la coopération de l’Agence Spatiale Européenne (ASE), a cherché à résoudre ce problème, selon le site américain RedOrbit.    

Des membranes nanoscopiques pour filtrer l’eau

Pour rendre l’eau de la nappe phréatique potable, l’ASE compte utiliser des membranes nanoscopiques, 700 fois plus petites qu’un cheveu humain, permettant de filtrer les éléments indésirables, et en particulier le nitrate, de l’eau.

L’énergie utilisée dans le processus de filtrage sera écologique et sera générée grâce à des panneaux solaires et des éoliennes qui seront produites par la compagnie française Firmus qui a collaboré avec la compagnie allemande Belectric sur ce projet. L’eau filtrée  sera  consommable au sein de l’université Ibn Tofail et dans le village de Sidi Taibi.

Une méthode utilisée dans les stations spatiales

Ce nouveau service de traitement d’eau est également utilisé dans les stations spatiales où l’eau consommée par les astronautes est produite à partir d’eaux usées et d’urines. Cette technique est également utilisée  dans la station de recherche Concordia, située en Antarctique, où 16 personnes en bénéficient.

Plus de 1200 personnes jouiront de cette eau au sein de l’université Ibn Tofail. En cas de succès, le projet devrait être élargi  et la population bénéficiant de cette nouvelle technique devrait être décuplée.