Talent à l’horizon   

Exposition. Sur les murs écaillés des villes où il passe, Morran Ben Lahcen incruste de la couleur. Le taggeur et graffeur marrakchi, passionné de dessin et d’aérographie, fait ses premières armes chez un tôlier de quartier. Il se toque alors de mille et une matières, passe du stencil à la sculpture, épure son écriture graphique et impose sa signature dans le petit monde du street art marocain, mais aussi dans celui des marques en quête d’habillages contemporains. Dans sa ville natale, la David Bloch Gallery accueille « Horizontal », exposition regroupant ses sculptures et ses œuvres sur toile.  A.M.

Du 10 mai au 10 juin, à la David Bloch Gallery, Marrakech.

Chaouen, y a d’la joie 

Musique. Il s’était absenté pendant quatre ans : le festival Alegria revient enfin, frais et dispos. Pour cette huitième édition, Chefchaouen accueille huit concerts le temps d’un week-end. Majid Bekkas, Oum, Jamal Nouman quintet ou encore Faudel seront de la partie. L’occasion aussi de danser sur la samba-funk et la batucada de Sambatuc, et de rêver à l’Andalousie avec Kan Ya Makan, spectacle regroupant entre autres Nino Josele, P’tit Moh, Alberto Garcia et Rachid Zeroual. 

Le 16 et 17 mai à Chefchaouen. festivalalegria.com

Le meilleur des planches

Théâtre. Si, lors des éditions précédentes, le festival « Allons au théâtre » axait sa programmation sur des thématiques bien précises, cette année, le mot d’ordre est la qualité. « Nous avons choisi de mettre en avant les meilleures pièces jouées ces deux dernières années », se félicite Rami Fijaj, directeur artistique de l’événement casablancais. Et il a raison : Al Harraz, pièce sublimée par la mise en scène de Tayeb Seddiki dans les années 1970 et désormais montée par Mohamed Zouhir, ouvre le bal. Suivra la polémique Dialy et ses « monologues du vagin » à la marocaine, mise en scène par Naïma Zitan. Au programme aussi, Au Suivant de Zitouni Bousarhane, adaptation libre de Homme pour Homme de Bertolt Brecht, ou encore Walou, de Ghassan El Hakim. De quoi faire le plein, côté cour et côté jardin. 

Du 14 au 18 mai au Studio des arts vivants, à l’IF, la FOL et au centre culturel Hassan Skalli, Casablanca. www.fondationdesartsvivants.ma

et aussi…

Projection. Pendant longtemps, les scientifiques se sont contentés d’alimenter l’idée de l’existence d’une race blanche supérieure. En réalité, les nuances de couleur de peau sont le fruit d’une migration de l’homme et de son acclimatation aux différentes régions du monde. C’est en tout cas ce que démontre avec brio Nina Jablonski, responsable du département d’anthropologie à l’université de Pennsylvanie, dans un documentaire intitulé Une question de couleur.

Les 13 mai à 19h30 et 14 mai à 16h, à l’Institut français d’Agadir.

Concert. Le 11 mai 1981, Bob Marley disparaissait. Trente ans plus tard, le collectif Bén O Bin, qui œuvre pour le rapprochement culturel du Maghreb et de l’Afrique subsaharienne, organise le « Bob Marley Tribute ». Au programme, des projections sur la vie du chanteur, des concerts et une jam session.  

Le 11 mai, à partir de 14h30 jusqu’à minuit, à la Fabrique culturelle des abattoirs de Casablanca.