Le Festival Gnaoua et Musiques du monde, dont la 17e édition aura lieu à Essaouira du 12 au 15 juin, recevra le grand bassiste américain. Il partagera la scène, le temps d’une fusion, avec le maâlem Mustapha Baqbou.
Au Maroc, les plus accros à la guitare basse évoquent les noms de Stanley Clarke, celui de Mark King (Level 42) ou celui du très technique Marcus Miller. Ce dernier, hormis son statut de précoce, de génie et de créateur hors norme, est un incontournable bass player, faisant fi de toutes les règles et de tous les chemins tracés par des gardiens de temples qu’il a régulièrement évité de visiter. Marcus Miller comprend rapidement qu’il peut admirer ce qu’il a toujours aimé. Nous sommes vers la fin des années 1970. Le bassiste, multi-instrumentiste et initialement flûtiste loue son savoir à des artistes aussi indémodables que Luther Vandross, Herbie Hancock, David Sanborn, Dizzy Gillespie, Grover Washington Jr… avant de finir dans le team de Miles Davis, qui croit jeter son dévolu sur un simple bon musicien. Après trois participations remarquées entre 1981 et 1983 (The Man With The Horn, We Want Miles et Star People), le trompettiste « réquisitionne » le bassiste qui a réinventé le slapping, histoire de s’appuyer sur lui comme on le ferait sur des béquilles. Le résultat est édifiant pour un Miles ouvert sur la pop qu’il juge « avenir du jazz ». Trois opus – Tutu, Music From Siesta et Amandla – écrits et produits par Miller sont aujourd’hui des classiques. Sa prochaine fusion avec Mustapha Baqbou présage un set coloré.
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