Comme annoncé il ya quelque jours, le gouvernement vient de trancher dans l’affaire de la revalorisation salariale qui l’opposait au patronat et aux syndicats des travailleurs.
Le gouvernement marocain a décidé d’augmenter le salaire minimum. Le Smig sera revu à la hausse de 10% pour les salariés du secteur privé mais en deux temps. Une première revalorisation de 5% est prévue à partir du 1er juillet de cette année et une autre programmée pour le 1er juillet 2015. Quant au salaire minimum dans le secteur public, il sera de 3 000 dirhams par mois soit une augmentation de 200 dirhams à partir du 1er juillet prochain. Le gouvernement a également décidé d’élargir la couverture santé aux parents des salariés et fonctionnaires. Le gouvernement s’engage à tenir les réunions dans le cadre du dialogue social de manière régulière. Aussi il promet de poursuivre le dialogue sectoriel, en tenant compte des spécificités de chaque secteur. Comme annoncé, cette décision intervient la veille du 1er mai, au terme d’un bras de fer qui a duré de longues semaines.
Le patronat mécontent, craint le pire
La Confédération nationale des entreprises du Maroc (CGEM) a exprimé ses regrets suite à cette décision prise par le gouvernement. Cette confédération qui rassemble le patronat, s’était opposée à une revalorisation du Smig de 10%, il ya quelques jours. Dans un communiqué, elle n’a pas manqué de rappeler au gouvernement les risques d’une telle décision sur l’économie marocaine. La CGEM a aussi rappelé que depuis 2007, l’industrie marocaine, qui emploie 1,2 millions de personnes, perd en moyenne 30 000 emplois par an, et que le Maroc est classé aujourd’hui 77ème en termes de compétitivité. Selon elle, la hausse du Smig va à l’encontre de la compétitivité des entreprises, détruit les emplois et conduira les entreprises à recourir à l’informel. Enfin, elle appelle à un sommet social avec les acteurs politiques sur le coût du travail et sur la compétitivité de l’entreprise.
Vous devez être enregistré pour commenter. Si vous avez un compte, identifiez-vous
Si vous n'avez pas de compte, cliquez ici pour le créer