Droits de l’homme au Sahara. La France n’utilisera pas son veto

L’ambassadeur français aux Nations Unies, Gérard Araud, a exprimé sur Twitter la position de son pays concernant le conflit du Sahara. Une intervention qui fait figure de réponse au directeur de Human Rights Watch (HRW), Kenneth Roth, qui accusait la France de soutenir le Maroc

Les discussions du Conseil de sécurité de l’ONU autour de la question du Sahara ont été lancées le 17 avril suite à la publication du rapport de Ban-Ki Moon sur la région. Une nouvelle résolution sur le Sahara, qui marquerait la prorogation du mandat de la MINURSO,  devrait donc être adoptée  le 23 avril prochain.  A moins d’une semaine de cette échéance, le directeur de Human Rights Watch (HRW), Kenneth Roth, a interpellé l’ambassadeur français aux Nations Unies, Gérard Araud, sur Twitter.

« La France fait le sale boulot du Maroc »

L’échange entre les deux hommes a été é par le représentant de HRW qui accuse la France «  de faire le sale boulot du Maroc » en menaçant d’exercer son droit de veto sur toute proposition qui permettrait à la MINURSO de mettre en place un mécanisme de surveillance  des droits de l’homme. Roth a réagi à la publication d’un article sur Reuters qui affirme que la proposition des Etats-Unis pour proroger le mandat de la mission n’inclut pas une surveillance les droits de l’homme. La France y est désignée comme un protecteur des intérêts du Maroc.

« La France n’a pas menacé d’utiliser son droit de veto »

Selon Gérard Araud, la France ne s’est jamais opposée à l’inclusion d’un outil de surveillance .Il indique que l’ajout de la composante des droits de l’homme aux directives de la MINURSO dépend de la l’autorité chargée de rédiger le texte scellant la prorogation de la mission et précise d’ailleurs que « La France n’a pas menacé d’utiliser son droit de veto, directement ou pas. Le dernier veto français au conseil de sécurité était dans les années 80 ».

 

Le représentant permanent du Rwanda aux Nations Unies, Olivier  Nduhungirehe, est également intervenu dans cet échange, indiquant qu’aucun outil de surveillance des droits de l’homme n’a été proposé dans les discussions du conseil de sécurité. Il souligne que « un autre membre permanent du conseil de sécurité  a clairement dit qu’il  n’accepterait pas de surveillance des droits de l’homme par la MINURSO ».

 

L’actuel mandat de la MINURSO se termine le 30 avril et la prorogation du mandat de la MINURSO devrait permettre à la mission de se poursuivre jusqu’en avril 2015.

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