Quelques jours à peine après l’annonce qu’une révision statistique faisait du pays ouest-africain la première puissance économique du continent devant l’Afrique du Sud, le Nigéria a été à nouveau rappelé à la réalité de sa fragilité. Le « colosse aux pieds d’argile » est particulièrement frappé par le terrorisme islamiste de la secte Boko Haram, et la contre-insurrection brutale menée par les forces de sécurité fait planer le risque d’une guerre civile. Le 14 avril, un double attentat à la bombe a fait au moins soixante-douze morts dans une gare routière d’Abuja. Le lendemain, des rebelles armés ont attaqué une école de l’Etat de Borno (nord) et enlevé 129 lycéennes, dont la grande majorité a été libérée le jour suivant par l’armée. La violence est désormais quotidienne et le président Goodluck Jonathan devra s’armer de patience.
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