En accusant la Belgique et surtout la France de complicité et de participation dans le génocide qui a fait un million de morts en 100 jours, le président Paul Kagamé a assuré un retentissement maximal aux commémorations des vingt ans du drame. À la tête du Front patriotique rwandais (FPR) qui a remporté la guerre contre les Hutus, Kagamé a toujours su exploiter le drame des Tutsis pour remuer le sentiment de culpabilité des grandes puissances. Ces derniers temps, les États-Unis se sont quand même agacés du soutien prêté par Kigali à la rébellion du M-23 dans le Congo voisin. L’assassinat, le 31 décembre dernier, de Patrick Karageya, un ancien responsable des renseignements extérieurs devenu opposant et exilé à Johannesbourg, a tendu les relations avec l’Afrique du Sud et montré la face brutale d’un régime qui ne tolère pas la contestation.
Vous devez être enregistré pour commenter. Si vous avez un compte, identifiez-vous
Si vous n'avez pas de compte, cliquez ici pour le créer