Le Roi Mohammed VI a nommé, lundi 14 mars à Tétouan, Omar Hilale au poste d’ambassadeur du Maroc auprès des Nations-Unies à New York. Cette nomination arrive à quelques semaines avant le prolongement du mandat de la MINURSO, et après la présentation du rapport de celle-ci, faite par Ban-Ki Moon.
Alors que les discussions ont été enclenchées au sein du conseil de sécurité concernant l’extension du mandat de la MINURSO, le roi a décidé de nommer Omar Hilale, nouvel ambassadeur du Maroc à New York. Cette nomination soudaine à la tête de la mission permanente traduit un changement de cap voulu par le Maroc.
L’ancien ambassadeur à New York, Mohamed Loulichki aurait été trop confiant vis-à-vis du rapport de Ban-Ki Moon. Il lui est reproché de ne pas avoir anticipé les demandes du secrétaire général onusien sur le volet des droits de l’homme, et d’avoir été trop conciliant.
Par opposition, Omar Hilale est connu pour avoir adopté des positions offensives envers le gouvernement algérien lorsqu’il était représentant du royaume à Genève, et d’avoir mieux défendu la position du Maroc. Lors du débat général du Conseil des droits de l’Homme à Genève tenu le 18 mars 2014, Hilale n’y est pas allé de main morte et a déclaré que « l’ambassadeur algérien prétend que son pays est observateur dans la question du Sahara marocain. N’en déplaise à l’ambassadeur algérien, c’est là le mensonge du siècle ». Et d’ajouter « qu’au sujet de la situation au Sahara marocain et n’en déplaise à l’ambassadeur algérien, ses villes vivent paisiblement et leurs habitants vaquent tranquillement à leurs activités économiques, sociales, culturelles et politiques ». Avec cette nomination, il semblerait que le Maroc veuille adopter une stratégie plus offensive sur le dossier du Sahara.
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