N’en déplaise au président algérien Abdelaziz Bouteflika, qui lui a prédit le prix Nobel de la paix, le secrétaire d’Etat John Kerry risque d’attendre encore. La faute à ce satané conflit israélo-palestinien, qui a épuisé bien des efforts diplomatiques, depuis des décennies. Certes, Kerry peut se consoler sur le front iranien, puisque Téhéran et le groupe des grandes puissances P5+1 progressent en vue d’une solution du contentieux nucléaire, mais il ne peut que constater l’inextricable nœud de récriminations, de provocations et de dogmes dans le dossier israélo-palestinien. Tirant les conséquences de l’intransigeance du gouvernement Netanyahou (report des libérations de prisonniers, poursuite de la colonisation), le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas a signé quinze conventions onusiennes. Un pas que Abbas avait suspendu après le vote de l’Assemblée générale, fin 2012, qui avait fait de la Palestine un membre observateur des Nations Unies. Mais un geste de dépit qui ne changera pas sur le terrain la réalité de l’occupation. Pis, Israël et son partenaire américain jugent défavorablement la volonté palestinienne d’accéder aux outils du droit international. Kerry a quand même critiqué clairement Tel-Aviv.
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