Les Afghans se sont largement mobilisés pour départager les huit candidats à la succession de Hamid Karzaï, arrivé au terme de son second mandat à la présidence.
Le premier tour des élections présidentielles, le 5 avril, a été riche en gestes forts. Le premier est celui de Daoud Sultanzoy, l’un des candidats à la présidence, qui s’est présenté au bureau de vote en compagnie de son épouse, envoyant par là un message fort aux sphères conservatrices du pays. Le second est celui des électeurs, qui ont été 7 millions à aller voter, soit 60% de la population, dont 35% de femmes. Le scrutin a cependant été marqué par un niveau élevé de fraude électorale. Plus de 3000 recours, dont la moitié appuyée par des preuves, ont été adressés à la commission indépendante des plaintes électorales. Les premières estimations donnent comme favoris les anciens ministres des Finances, Abdullah Abdullah et Zalmay Rassoul, ainsi que l’ancien ministre des Finances, Ashraf Ghani. Il faudra néanmoins attendre plusieurs semaines pour connaître le résultat définitif du scrutin, le temps que les urnes acheminées dans les coins les plus reculés du pays (photo) soient de retour à Kaboul.
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