L’ancien ministre des transports et actuel président du parlement, Karim Ghellab, a annoncé, à travers un communiqué publié  le 8 avril, sa candidature à sa propre succession au perchoir.

La candidature de Ghellab était un secret de polichinelle. Dans un entretien accordé à TelQuel l’actuel président du parlement avait déjà indiqué qu’il réfléchissait à une éventuelle candidature. C’est désormais chose faite.

Ghellab soutenu par Chabat…

Dans son communiqué, relayé par la MAP, Ghellab a déclaré qu’il souhaitait « parachever le bilan honorable à mi-mandat du Parlement ». Le membre de l’Istiqlal a également tenu à rappeler : « le rôle constitutionnel du parlement en tant qu'institution indépendante du gouvernement et dont les membres sont totalement libres d'élire à la présidence de la Chambre un des leurs et ce, indépendamment de leur appartenance à la majorité ou à l'opposition ».

Ghellab bénéficie déjà du soutien du secrétaire général de l’Istiqlal, Hamid Chabat, qui aurait entamé des négociations avec des formations de l’opposition en vue de s’assurer du succès de cette candidature.

…contre Talbi Alami épaulé par Mezouar

Rachid Talbi Alami sera, lui, le candidat de la majorité. Le député du  Rassemblement National des Indépendants  bénéficie également du soutien du chef de sa formation, Salahedinne Mezouar, qui se serait assuré le soutien de la majorité gouvernementale.

Pour rappel, le président du parlement sera désigné à la rentrée parlementaire, le  11 avril, par ses pairs.  Ce rôle échoit traditionnellement à un député issu d’une formation faisant partie de la majorité gouvernementale. En cas de succès de Ghellab, ce sera la première fois qu’un membre de l’opposition siège au perchoir.