Le ministre de l’intérieur Mohamed Hassad a, suite aux instructions du roi Mohammed VI, mené des séances de travail, le lundi 7 avril, centrée sur le thème de la sécurité dans la région du Grand Casablanca. Une initiative qui devrait s’étendre a toutes les régions du Maroc.
L’insécurité inquiète au Maroc. Une situation illustrée par la récente opération coup de poing menée par la police au début du mois d’avril qui a permis l’arrestation de 691 personnes parmi lesquelles 554 prises en flagrant délit d’agression ou de trafic de drogue. Autre sujet d’inquiétude, le phénomène du tcharmil dont les « adeptes » diffusent des images à caractère violent sur les réseaux sociaux. C’est suite à cette montée de l’insécurité que le ministre de l’intérieur, sur instruction royale, a décidé d’agir en organisant des séances de travail.
Le Grand Casablanca d’abord
La première séance de travail s’est tenue, le lundi 7 avril, au siège de la wilaya de Casablanca en présence de Mohamed Hassad, son ministre délégué, Cherki Draiss, du wali de la région du Grand Casablanca et d’autres responsables locaux de la région. Durant cette réunion, les responsables locaux ont fait un « exposé » sur la situation sécuritaire dans la ville blanche et ont indiqué que ce « qui est colporté par certains réseaux sociaux ne reflète pas réellement la situation sécuritaire dans la région ». Hasard ou non, l’arrestation de 35 individus « soupçonnés d’être impliqués dans la diffusion d’images par certains réseaux sociaux » est annoncée au même moment.
Pour sa part, le ministre de l’intérieur a « salué le travail mené par les autorités locales » et a indiqué que « le ministère de l’Intérieur a mis en place une stratégie nationale globale pour lutter contre la criminalité sous toutes ses formes et préserver le sentiment de sécurité et de quiétude ». En résumé, tout va pour le mieux.
Instructions royales
Durant la soirée du 7 avril, un communiqué provenant du ministère de l’intérieur indique que des séances de travail similaires se tiendront dans les autres régions du royaume en présence « des walis, des gouverneurs, des agents d’autorité et des responsables régionaux et locaux de la Gendarmerie Royale, de la Sûreté nationale et des Forces auxiliaires afin d’examiner la situation sécuritaire prévalant dans ces régions ».
A noter tout de même, que cette démarche du ministre de l’intérieur fait suite à de « hautes instructions royales ». Jusqu’au 7 avril, Hassad s’était distingué par son silence sur la montée de l’insécurité au Maroc. Autre fait notable, les instructions proviennent du palais et non pas du chef du gouvernement, Abdelilah Benkirane, qui est, lui aussi, resté silencieux sur le sujet.
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