La téléphonie fixe ne branche plus la clientèle marocaine. Son taux de pénétration ne cesse de dégringoler depuis 2010 pour ressortir à 8,9% seulement en 2013. Dans le même sillage, le parc de la téléphonie fixe affiche une décélération de 9,3% entre 2011 et 2013, passant de 3,6 millions à 2,9 millions d’abonnés seulement. Il faut dire que le fixe ne vit plus aujourd’hui son succès d’antan. Depuis l’introduction de la concurrence, le nombre d’abonnés à la téléphonie fixe a connu une croissance annuelle moyenne de 22,85% entre 2005 et 2010. Ce n’est plus le cas aujourd’hui. Même la baisse drastique des prix opérée sur ce marché au cours des 5 dernières années n’a pas pu séduire les Marocains. Cela dit, seuls les services relevant des marchés concurrentiels du fixe enregistrent un recul important au niveau des prix. Le segment voix du marché grand public a connu dans ce sens une régression des tarifs de l’ordre de 55% au cours de la période 2008-2013, tirée en grande partie par l’introduction de la mobilité restreinte. Ce n’est pas tout à fait le cas pour le marché fixe affaire qui n’a connu une baisse des tarifs que de l’ordre de 29,5%. Ce constat s’explique, selon l’ANRT, par la faible concurrence sur ce segment.