Smyet bak ?

Saïd Ben Eko.

Smyet mok ?

Malika Bent Eko.

Nimirou d’la carte ?

EE659414.

D’où est originaire le grand-père Eko dont vos parents portent le nom  ?

Je ne l’ai jamais connu. La seule chose que je sais de lui, c’est qu’il a laissé un pantalon qu’on me montre en disant qu’il lui a appartenu.

Pourquoi faites-vous de l’humour marrakchi, alors que personne ne 
le comprend une fois dépassé la dernière station-service de la ville ?

Parce que les Marrakchis font de l’humour pour eux, pas pour les autres. En plus, il vaut mieux garder notre humour pour nous. Il risque de se perdre sur l’autoroute Marrakech-Casa.

Quand avez-vous découvert votre vocation d’humoriste ?

Depuis longtemps, très très longtemps. Deux mois avant ma naissance, si mes souvenirs sont bons.

Ne pensez-vous pas être entré en concurrence avec Farkous ?

Non, nous sommes tous deux unis pour la même cause. Et chacun de nous fait de l’humour dans un registre différent.

Comptez-vous faire un sketch avec Dakka el marrakchia ?

Pas encore. Il faut d’abord que je contacte le groupe musical Ouled Bouazzaoui pour voir s’ils sont cap. Mais avant, je compte en faire un avec des chikhate et du chaâbi.

Avant d’être humoriste, vous aviez des ambitions musicales. Pourquoi avez-vous abandonné ?

Je me suis rendu compte qu’on pouvait intégrer la musique dans un travail humoristique. Or, il est impossible d’être un musicien-humoriste.

Vous êtes toujours persona non grata durant les enterrements ou on vous laisse entrer dorénavant ?

Je n’y assiste pas. Je me contente d’envoyer un sms de condoléances, ou de laisser un commentaire sur Facebook.

Avez-vous déjà tué quelqu’un de rire ?

J’aimerais bien.

Qui ?

N’importe qui. Qu’il soit juste de mauvaise humeur.

Quels sont vos prochains projets ?

Je me prépare pour une tournée. Mais je voudrais bien réaliser un sketch dans lequel il n’y a personne. Que la caméra et la nature.

Beaucoup d’humoristes finissent par réaliser un film. Comptez-vous en faire autant ?

Peut-être bien. Si je le fais, ce sera avec mes idées et ma conception des choses. 

Quels sont les humoristes qui vous font rire ?

Certains sont connus, d’autres moins. Hassan El Fad fait partie des premiers. Quant aux seconds, je citerai Aziz Hdidane, un humoriste marrakchi.

Et avec quels humoristes aimeriez-vous collaborer ?

Pour les nationaux, Jaouad Zairi. Et à l’international, Claude Makelele.

Vous n’avez pas peur de choper l’accent casaoui, maintenant que vous habitez à Casablanca ?

C’est déjà fait. Je vis à Casa depuis 2005. Mais je garde un peu de marrakchi en stock.