Finance islamique. Les banques marocaines révèlent leurs projets

Plusieurs banques marocaines ont révélé leurs plans concernant la mise en place de leurs filiales islamiques au Maroc. Un domaine dans lequel devraient investir des banques du Golfe.

Un projet de loi régulant les banques islamiques et les sukuks serait dans le pipe et devrait être discuté lors de la rentrée parlementaire. En attendant, deux des principales banques marocaines ont révélé, à Reuters, quelques détails concernant les offres qui devraient être proposées après l’approbation de la loi.

BCP : Soixante branches dans les quatre ou cinq prochaines années

La BCP compte ouvrir une filiale islamique aux côtes d’un partenaire ayant une expertise en la matière a indiqué Laidi Wardi,  directeur général pour la banque de détail à la. Le responsable a également exposé  le projet de la BCP : « En premier lieu, nous souhaitons que la banque (ndlr islamique) crée son propre réseau, même s’il n’est pas très large. Au moins soixante branches devraient être établies dans les quatre ou cinq prochaines années. Pour la seconde phase, nous commencerons à utiliser les réseaux bancaires conventionnels ».

BMCE : L’investissement prime

La BMCE compte investir dans les banques d’investissement islamiques, du takaful (assurance islamique) et des sukuk (certificat d’investissement islamique), selon Mohamed Maarouf, directeur de la finance participative a la BMCE.

Celle-ci a d’ailleurs effectué un sondage sur les connaissances de ses clients dans le domaine de la banque islamique.  L’enquête révèle que les clients ne sont pas informés mais souhaitent néanmoins bénéficier des produits islamiques : «  je pense qu’il est naturel de dire qu’ils (ndlr : les clients) veulent des produits islamiques mais personne ne sait ce qu’est la finance islamique. Ils pensent que la finance islamique se résume au qard hasan (crédit sans intérêt) ».

Les banques étrangères à l’affut

Des établissements bancaires  venant du Koweït, Bahreïn et des Emirats Arabes Unis souhaiteraient investir dans le secteur après validation de la loi selon Lhassane Benhalima, directeur adjoint de la supervision bancaire à la Banque Centrale a indiqué que. « Nous avons l’esprit ouvert et les coentreprises entre  banques locales et investisseurs étrangers sont fortement encouragées » a déclaré Benhalima.  

En revanche, il ne faut pas s’attendre à une explosion dans le domaine des banques islamiques. En effet, une source opérant dans le secteur bancaire, citée par Reuters, a précisé que seulement quatre ou six banques islamiques devraient être créées afin d’éviter un remplissage du secteur.

 

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