Du ministère à la case prison sans passer par la banque, c’est le coup de dés qu’a joué – bien contre son gré – Louis Bapès Bapès, ministre de l’Enseignement secondaire, 71 ans. Arrêté le 31 mars, il a été placé en détention préventive à la prison centrale de Yaoundé, accusé de détournement de fonds publics. Là où le bât blesse, c’est que cette décision judiciaire, défendue comme une preuve d’indépendance, n’a pas été précédée par la démission du ministre. Puis, ce dernier a rapidement été libéré, après une seule nuit au frais. Depuis 2006, le pays vit au rythme des coups de filet contre des puissants déchus, autrefois proches du président Paul Biya, qui gère le pays d’une poigne de fer depuis 1982. Baptisée « opération Epervier », la chasse aux sorcières n’a pas freiné la gabegie, mais elle a calmé d’éventuels rivaux.
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