1. En 2002 déjà, la loi avait changé
En 1996, une liste de prénoms autorisés, communément appelée « liste Basri », écartait en effet les prénoms amazighs. En 2002, l’article 21 de la loi relative à l’état civil ouvre déjà des possibilités : le prénom « doit présenter un caractère marocain ». L’année suivante, la circulaire comprenant la liste des prénoms autorisés est retirée et, en 2010, une circulaire est émise pour pousser les officiers d’état civil à accepter les prénoms amazighs. Des parents l’emportent contre l’Etat dans de longs bras de fer pour imposer les prénoms de leur choix.
2. Des parents essuient toujours des refus
Pourtant, des parents continuent jusqu’à aujourd’hui à essuyer des refus, particulièrement auprès d’ambassades et de consulats marocains à l’étranger. « En février dernier encore, des parents se sont vu refusé le nom amazigh, pourtant répandu, Anir », s’insurge Meryem Demnati, de l’Observatoire amazigh des libertés, qui reçoit chaque année une dizaine de plaintes de parents qui sont confrontés au même problème. Le souci, selon Demnati, tient « soit à des fonctionnaires pas informés, qui pensent que la liste Basri est toujours en vigueur, soit à des personnes franchement hostiles ou racistes ».
3. La décision de la Haute commission de l’état civil aura son utilité
Dans ce cadre, le communiqué émis par la Haute commission de l’état civil le 17 mars, qui insiste sur « la liberté du citoyen à choisir le prénom de son enfant (…) sans distinction aucune entre les prénoms arabe, amazigh, hassani et hébraïque » vient comme une piqûre de rappel. Un effort de communication pour alerter les autorités et pousser les plus récalcitrants à se faire une raison.
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