Depuis trois ans que dure la guerre civile en Syrie, les pays limitrophes ont appris, malgré eux, à en subir les conséquences. La chute aux mains des forces pro-Assad, le 16 mars, de la ville frontalière de Yabroud a été durement ressentie au Liban. C’est bien l’appui du Hezbollah libanais chiite qui a précipité la défaite de la filiale d’Al Qaïda en Syrie, dénommée Jabhat Al Nosra (JAN). Les jihadistes n’ont pas tardé à réagir : une partie des combattants se sont réfugiés dans la ville sunnite de Arsal, tandis qu’un attentat kamikaze visait la localité chiite de Nabi Othman, faisant trois morts. Le cycle des représailles ne s’est pas arrêté là, le Hezbollah imposant un blocus de Arsal. Depuis le début de l’année, la guerre civile syrienne s’exporte jusque dans la capitale Beyrouth, épousant les frontières confessionnelles d’une hostilité ancienne. Visant tout particulièrement la dahiyyé, la banlieue sud de Beyrouth à dominante chiite, les attentats à la bombe ont été revendiqués par JAN et une autre organisation terroriste chiite, les Brigades Abdallah Azzam, du nom du fondateur d’Al Qaïda. Les parrains internationaux de la fragile paix au pays du cèdre sont inquiets : en décembre dernier, l’Arabie Saoudite a annoncé un don de 3 milliards de dollars pour soutenir l’armée libanaise.
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