Le président Yahya Jammeh veut renoncer à l’anglais, jusque-là langue officielle de ce petit pays d’Afrique de l’ouest. Jammeh tient la Gambie (1,8 million d’habitants, 165e rang IDH) d’une main de fer depuis vingt ans et s’est déjà signalé par des prises de position très anti-occidentales. Il y a six mois, il quittait le Commonwealth. L’abandon de l’anglais a été annoncé par surprise lors de la prestation de serment du nouveau patron de la justice gambienne, un Pakistanais. Retransmis à la télévision, le discours du président s’en est pris aux anciens colons : « Tout ce qu’ils ont fait c’est nous piller. Ils nous ont laissé l’anglais, mais nous allons bientôt l’abandonner pour une langue locale. Nous allons parler notre propre langue. » Reste à détérminer laquelle : wolof, mandingue, dioula, ou… le français, comme le Sénégal voisin.
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