Le procureur de la République à Paris, François Molins a annoncé, jeudi 13 mars, le démantèlement de l’un des plus gros réseaux de blanchiment d’argent issus du trafic de cannabis. Un banquier basé au Maroc serait impliqué dans ce réseau
A la tête de ce réseau, qui a « collecté plus de 170 millions d’euros en espèce », figure un citoyen indien vivant en région parisienne. Ce dernier a admis, selon le procureur « avoir blanchi au moins 36 millions d’euros en espèces, depuis 2010 et avoir acquis et fait transiter 200 kg d’or entre la Belgique et l’Inde ».
La Belgique et l’Inde ne sont pas les seuls pays impliqués dans ce réseau qui agit aux quatre coins de la planète. Le Maroc figurerait parmi les pays impliqués. D’après Molins, des collecteurs, avec à leur tête un « banquier » installé au Maroc, regroupaient l’argent du trafic de cannabis. Plusieurs personnes étaient impliquées sur place : «par exemple, le gérant d'une société d'ambulances utilisait son local professionnel pour compter les billets de banque, avec une machine fonctionnant jour et nuit, et les conditionner» a expliqué le procureur. Les sommes collectées étaient ensuite remises à l’organisation du chef de ce réseau qui possède une multitude d’entreprises basées notamment à Tanger, Dubaï, Madras, Bangkok et Hong-Kong. Depuis Dubaï, l’argent était envoyé au Maroc.
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