La cour des comptes dans son rapport rendu public le samedi 22 févier, a passé au crible la gestion de 11 communes urbaines et rurales de Marrakech. Il en ressort plusieurs anomalies: des paiements de sommes non justifiés, l’exagération des prix de certaines acquisitions, mais aussi l’absence de plans stratégiques.
Paiement de sommes non justifiées
Le rapport pointe du doigt, plusieurs cas de paiement de sommes non justifiées pour des travaux dans les communes. Ainsi les travaux de la voirie mais aussi pour la construction du centre commercial « Joutia » dans la commune d’El kelaâ des Sraghna dont le montant était estimé à 899 987 dirhams, comprennent des sommes dont le paiement n’est pas justifié mais aussi des prestations qui n’étaient pas nécessaires.
L’autre anomalie constatée dans l’une des communes de Marrakech, est la consommation exagérée du carburant. La commune de Chichaoua a consommé par exemple 2 millions de dirhams de carburant, lubrifiant et pièces de rechange en moins de 4 ans. Il s’est avéré après examen qu’une somme importante des dépenses effectuées (756 900 dirhams) n’a pu être justifiée.
Une photocopieuse à 26 500 dirhams
Un des dysfonctionnements constatés par la cour régionale des comptes, est l’exagération de certaines communes dans les prix des biens acquis. Ainsi, le rapport a constaté par exemple que malgré la non acquisition de véhicules au cours des années 2011 et 2012, les dépenses effectuées pour l’achat des pièces de rechange, ont augmenté de 40% par rapport à l’année 2010 et de 70% par rapport à 2009.
La commune rurale de Tafetachte, de son coté, a acquis une photocopieuse au prix de 26.500 dirhams. Toutefois, il a été constaté que ce prix est énormément élevé par rapport au prix du marché et par rapport au prix affiché sur le site du magasin à la même date d’acquisition qui est de 9.521 dirhams soit 278 % moins que le prix appliqué.
Absence de plans stratégiques
Il a été relevé que certaines communes comme celles d’Ouled dlim et d’El Kelaâ des Sraghna, n’ont adopté aucun plan stratégique de développement avant 2009, comme l’exigeait la loi. A titre d’exemple, les locaux commerciaux inscrits aux registres du patrimoine privé dans la commune de Ouled dlim, sont loués sans contrats. La situation juridique de la commune se trouve donc affaiblie en cas de conflit avec les exploitants de ces locaux. De même il a été observé après une visite des lieux que certains locaux commerciaux sont fermés et non exploités.
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