La cour de des comptes a publié samedi 22 février, un rapport qui fait état des dysfonctionnements dans la gestion de la ville. Les problèmes les plus importants sont au niveau de la gestion déléguée relative à l’assainissement de la ville, du manque de suivi et de l’anarchie dans la gestion de la gare routière.
Dysfonctionnement dans les clauses et l’exécution du contrat d’assainissement
La cour régionale des comptes accuse les autorités communales de Tanger d’avoir attribué la gestion des services de propreté à la société Tecmed sans avoir fait au préalable, une évaluation de l’ancienne gestion pour en tirer des éléments (manquements) à prendre en compte dans le nouveau contrat. Ce dernier n’a pas non plus pris en compte le taux d’accroissement de la population, et celle de la saisonnalité qui sert de référence pour la facturation, précise le rapport. Le nombre de générateur de déchets ménagers est aussi sous-estimé. En conséquence, 46 000 tonnes de déchets par an ne sont pas comptabilisés.
En plus, le contenu du contrat souffre d’ambigüités. Le rapport lui reproche l’utilisation de termes contradictoires, imprécis et pas clairs en ce qui concernent les termes « moyens techniques » et la « fréquence des lavages ». Le rapport a aussi détecté des anomalies dans l’exécution du contrat. Par exemple, Tecmed signe des contrats de louage de service avec des entreprises tiers sans en avertir la ville de Tanger. Ce sont ces entreprises qui assurent donc la collecte, le nettoiement et l’évacuation des déchets sur la base de conventions et de contrats de prestation de services et en perçoivent des recettes sans en informer la ville.
Il est aussi reproché aux autorités communales de Tanger d’avoir mis le garage et le parking municipaux à la disposition de Tecmed gratuitement sans aucune base légale. L’ex président de la commune a aussi mis à la disposition de l’entreprise, sans contrepartie, deux véhicules de collecte des déchets et une multi benne, en plus des frais d’assurance sans assise légale.
Anarchie et manque de suivi dans la gestion de la gare routière
Pour ce qui est de l’exploitation de la gare routière, le manque à gagner annuel pour la ville est estimé à 144 000 dirhams. Les auteurs du rapport ont pointé du doigt le faible montant du loyer des bureaux et guichets de la gare (passés de 600 à 1000 dirhams) en raison du refus de payement par leurs exploitants mais aussi le refus d’acquittement de la redevance des grands taxis (2 dirhams) pour chaque voyage à destination d’autres villes.
Le rapport n’a pas manqué de souligner l’absence de sécurité au sein de la gare et dénonce le sous-effectif des agents de police, surtout la nuit, et l’absence de caméras dans ledit lieu. Pour la Mairie, les mesures sont en cours pour la révision des contrats de location des bureaux et le contrôle des allers et retours des autocars.
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