Plus de 60% des enfants marocains ne tirent rien de leurs études dans les cycles primaires et secondaires. Ce chiffre choquant a été révélé par le think-tank américain Brookings dans sa dernière étude intitulée «  Baromètre de l’apprentissage dans le monde arabe » rendue publique le 7 février.

Au moment où les étudiants sortent pour protester contre le programme Massar, le think-tank américain Brookings, spécialisé dans la recherche et la formation,  révèle des chiffres accablants pour l’éducation nationale marocaine.

Les enfants n’apprennent rien à l’école

A l’issue de leurs études dans le cycle primaire, 76,5% des enfants n’ont pas acquis les fondamentaux sur les bancs des écoles. Ce phénomène affecte autant les filles (74% d’entre elles n’ont rien appris) que les garçons (qui affichent un taux de 78,5%). Pas de disparité, non plus,  entre les zones urbaines (77,45%) et  rurales (72,4%).

Pour ce qui est du cycle secondaire, les chiffres sont inferieurs mais tout aussi inquiétants. En effet,  64% des élèves issus du cycle secondaire n’ont pas reçu d’apprentissage adéquat. Les filles sont tout aussi touchées que les garçons.  Les élèves en zone rurale semblent apprendre plus  que les élèves en zones urbaines.

Les écoles se remplissent de plus en plus

Néanmoins, le bilan n’est pas totalement négatif pour l’éducation nationale dans son ensemble. En effet, Brookings constate une augmentation du taux de fréquentation des écoles primaires et secondaires. Pour le cycle primaire, ce taux a connu une amélioration de 11,7%  passant de 83% à 94,7% entre les années scolaires  2001-2002 et 2010-2011.  Toutefois, en 2011, 11,2% de l’effectif estudiantin des écoles primaires ne parvient pas à atteindre le cycle secondaire, ce qui constitue une amélioration par rapport à l’année  2001-2002 durant laquelle environ 25% des élèves ne parvenaient pas au cycle secondaire. Autant dire que Rachid Belmokhtar a du pain sur la planche.