Le vingtième anniversaire du génocide débute par un procès retentissant devant la Cour d’assises de Paris. Depuis le 4 février, Pascal Simbikangwa est le premier responsable de l’ancien régime hutu à devoir répondre d’accusations de crimes contre l’humanité, devant un tribunal français. Plus de 50 témoins seront appelés à décrire son rôle présumé dans le massacre qui a fait plus de 800 000 morts. On lui reproche notamment d’avoir financé des radios et des télévisions qui ont incité directement au génocide. A 54 ans, cet ancien responsable des renseignements avait été arrêté à Mayotte, en 2008, et son procès pourrait réparer les relations compliquées entre Paris et Kigali. Le président actuel, Paul Kagamé, a longtemps accusé la France d’héberger des génocidaires, après les avoir aidés et soutenus durant les massacres.
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