Attaqué par la droite israélienne pour son plan de paix à venir, le secrétaire d’Etat américain, John Kerry, ne se laisse pas abattre. Lors de la traditionnelle conférence sur la sécurité à Munich, le 2 février, il a évoqué les risques d’un boycott d’Israël si les négociations en cours n’aboutissaient pas. Le ministre du Logement, Uri Ariel, un colon, a accusé Kerry de ne pas être « un médiateur honnête quand il parle de menace de boycott ». Cette montée de tension éclaire les précédents échanges houleux entre le chef de la diplomatie américaine et les officiels israéliens. Il y a quelques semaines, le ministre de la Défense, Moshé Ya’alon, avait provoqué une mini-crise diplomatique. « Le secrétaire d’Etat John Kerry – qui est arrivé ici déterminé, et qui est animé par une obsession incompréhensible et une sorte de messianisme – ne peut rien m’apprendre sur le conflit avec les Palestiniens », a déclaré Ya’alon dans des conversations « off », révélées le 14 janvier par Yediot Aharonot. Le ministre aurait alors enfoncé le clou : « La seule chose susceptible de nous sauver est que John Kerry remporte le prix Nobel [de la paix] et nous laisse tranquilles. » Les optimistes diront que les discussions avancent.
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