Exploitation pétrolière : Le Maroc promet de respecter les règles de l’ONU

Ces dernières semaines, les marchés du pétrole ont plongé. Crédit: DR

L’Office National des Hydrocarbures et des Mines (ONHYM) a rassuré l’Organisation des Nations Unies (ONU) quant à l’exploitation pétrolière dans la zone du Sahara. L’office assure que les populations seront consultées bien qu’une ONG proche du front Polisario s’oppose déjà à cette exploitation.

Le Maroc a récemment envoyé des déclarations de principes à l’ONU en vue d’exploiter les ressources pétrolières dans le Sahara. Ces déclarations de principes ont été signées avec  les représentants de Total Maroc et ceux de l’entreprise américaine Kosmos Energy.  Les deux communiqués indiquent que l’exploitation des ressources naturelles d’hydrocarbures dans la région du Sahara «  se feront conformément aux principes énoncés dans la Constitution marocaine et aux normes internationales ».

Les trois entreprises se basent également sur les orientations préconisées  par le « Nouveau Modèle de Développement » du Conseil Économique Social et Environnemental. Celui-ci, indique « que les populations locales et leurs représentants sont consultés et associés et qu’elles en (ndlr : les ressources) bénéficient effectivement et équitablement ». Les trois parties font également part de leur intention de contribuer « d’une manière transparente au développement des régions concernées. »

Opposition d’une ONG proche du Polisario

Néanmoins, une ONG proche du Polisario, Western Sahara Resource Watch (WSRW), s’oppose déjà au projet des trois entreprises. «Si le Maroc avait sérieusement l’intention de consulter la population du Sahara Occidental, ils auraient coopéré avec les Nations Unies en vue d’effectuer le referendum d’auto-détermination » indique Erik Hagen, représentant  de WSRW, cité par Reuters. Pour Hagen, la procédure de consultation reste un mystère : «  Par quel mécanisme le Maroc compte-t-il consulter (ndlr : les populations locales) ? La moitié des Sahraouis vivent dans des camps de réfugiés ». La balle est donc dans le camp du Maroc qui doit affirmer son droit d’exploitation sur la scène internationale.

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