Springsteen, retour d’âme

Par

Sortie. Un nouvel album du Boss suscite toujours l’évènement. Avec High Hopes, son 18e opus, il est question de reprises mais aussi de vieilles pièces jamais éditées.

L’homme est de plus en plus pressé. Entre 2005 et 2014, il ajoute à sa longue liste de réalisations six albums studio, deux live, trois compilations et trois box sets. Une omniprésence largement relayée par le nombre formidable de concerts qui jalonnent une boulimie faite Bruce. Ce nouvel opus, qui n’en est que vaguement un, a la suprême force d’être produit au compas. D’emblée, nous sommes dans un univers vigoureusement rock. L’heureux apport du guitariste Tom Morello (Rage Against the Machine, Audioslave, Street Sweeper Social Club, etc.) se fait par à-coups, excepté dans American Skin ou le final de The Ghost of Tom Joad, titres revisités du boss. Parmi les reprises, Springsteen choisit de dépoussiérer Just Like Fire Would, enregistré par les Australiens The Saints en 1986. Il se trouve que le jukebox de Bruce renferme aussi Dream Baby Dream de Suicide, pièce coécrite par le bon vieux héros Alan Vega. Et hop, une version à l’atmosphère proche du nirvana. L’écurie du Boss demeure une machine qui roule à la perfection, portée par un feeling trempé dans des eaux que purifient les vagues à ressacs du fidèle E. Street Band, dont les deux membres disparus – Clarence Clemons et Danny Federici – font partie du line up par la magie d’anciennes sessions studio. High Hopes, un opus jonglant avec le top, les pieds sur terre et la tête dans les étoiles. 

High Hopes, disponible sur le web 

Rejoignez la communauté TelQuel
Vous devez être enregistré pour commenter. Si vous avez un compte, identifiez-vous

Si vous n'avez pas de compte, cliquez ici pour le créer