Thaïlande. Voter ou mourir

Alors que le pays est appelé aux urnes, l’un des chefs de file de la contestation a été tué par balle. C’est le dixième mort depuis le début du mouvement de protestation.

 La Thaïlande s’enfonce encore un peu plus dans le chaos. Les manifestants anti-gouvernement ont bloqué 50 bureaux de vote à Bangkok lors des élections législatives anticipées du 26 janvier, étape préliminaire au scrutin du 2 février. Un vote proposé par la très contestée Première ministre, Yingluck Shinawatra, pour tenter de mettre fin à la crise politique qui dure depuis fin 2013.  L’opposition exige en effet la démission de la dirigeante et réclame l’instauration d’un conseil du peuple provisoire. Suthin Tharathin, l’un des meneurs du mouvement de protestation, a été abattu d’une balle dans la tête le même jour, alors qu’il s’adressait à la foule devant un bureau de vote. Il était le leader de Dhamma Army, un groupe religieux bouddhiste et ultra-royaliste qui distribue de la nourriture gratuitement aux manifestants depuis le début de l’insurrection. Des milliers de personnes sont venues se recueillir dans le temple bouddhiste où son corps repose. Ci-contre, de l’eau est versée dans la main du défunt selon le rite consacré. 

 

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