Une quarantaine de hauts commis de l’Etat ont été désignés par Mohammed VI en conseil des ministres. Ces postes concernent principalement les grandes infrastructures et les provinces du sud.
Le premier conseil des ministres de l’année, qui s’est tenu le 20 janvier, a mis fin aux rumeurs qui spéculaient sur les futurs hauts commis de l’Etat. Mohammed VI, qui présidait la séance, a validé une quarantaine de nominations à des postes à responsabilité. Comme on pouvait s’y attendre, Mohamed Salah Tamek a été confirmé au poste de délégué général à l’administration pénitentiaire. Sans surprise non plus, le poste de wali de Rabat a été pourvu suite au décès de Hassan Amrani. C’est l’ancien gouverneur de Nador, Abdelouafi Laftit, qui lui succède.
Rabbah place ses pions
Plusieurs nominations ont concerné des établissements publics sous la tutelle de Aziz Rabbah. Le ministre de l’Equipement et du Transport pourra désormais s’appuyer sur de jeunes cadres bardés de diplômes. C’est le cas de Zouhair Mohamed El Aoufir (49 ans), directeur général adjoint commercial à la RAM, nommé à la tête de l’Office national des aéroports (ONDA). Aux autoroutes du Maroc (ADM), Othmane Fassi Fihri a été remplacé par Anouar Benazzouz. Ce cadre de 43 ans, qui a principalement officié dans le privé (Unilever, Savola Maroc…), n’est autre que le chef de cabinet de Aziz Rabbah depuis 2012. Enfin, la présidence du Conseil de surveillance de l’agence spéciale Tanger Med a été confiée à l’un de ses membres, Fouad Brini, 53 ans, qui dirigeait l’Agence de développement du Nord depuis 2006.
Tour de vis au Sahara
Les trois régions du Sahara ont de nouveaux walis. Ces nominations marquent le retour de certains responsables d’origine sahraouie appartenant à la vieille garde. C’est surtout le cas de Mohamed Ali El Admi, plus connu sous le nom de Omar Hadrami, nommé wali de Guelmim-Smara. Sa nomination fait déjà jaser dans la région, où des associations l’accusent de graves violations à Tindouf. Moins contesté, Bouchaâb Yahdih est promu wali de Laâyoune-Boujdour-Sakia Lhamra. Ce pur produit de l’Intérieur avait commencé sa carrière en tant que caïd du chef-lieu du Sahara, avant d’être nommé ambassadeur en Norvège et en Suède. Enfin, à Oued Eddahab Lagouira, c’est Lamine Benomar, ministre de l’Habitat de 1995 à 1997, qui succède à Hamid Chabar. C’est sur ce trio que l’Intérieur table pour appliquer les recommandations du CESE concernant le dossier du Sahara.
Madame le wali
Jusqu’ici, l’administration territoriale (wilayas, provinces et préfectures) ne comptait qu’une seule femme en la personne de Fouzia Imansar, ex-gouverneur de Mohammedia. Mohammed VI et Mohamed Hassad ont relevé le plafond avec la nomination de trois femmes. Et, grande première, l’une d’elles s’est vu confier le poste de wali. Il s’agit de Zineb El Adaoui, qui officiera à la tête de la région Gharb-Chrarda-Bni Hssen. Née en 1960 à El Jadida, elle était auparavant présidente de la cour régionale des comptes de Rabat. Le poste de gouverneur de la préfecture de Ben M’Sick se féminise également avec la nomination de Najat Zarrouk, un produit de l’Intérieur. Et elle n’est pas la seule dans la métropole puisque Hanane Tajani a également été nommée gouverneur de Hay Hassani.
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