La société civile se mobilise pour Mamadou Diarra, jeune malien de18 ans, envoyé devant le tribunal militaire de Rabat. Il est accusé d’avoir lancé la pierre qui aurait blessé mortellement le militaire marocain lors d’un assaut groupé pour rejoindre Mélilia, le 10 juillet 2012. Après avoir passé un an et demi à la prison de Salé, son procès s’est ouvert ce lundi 3 février 2014.
Un sit-in de solidarité s’est tenu le même jour, organisé par un collectif composé d’une douzaine d’associations « afin d’en finir avec la poursuite des civils devant les tribunaux militaires et exiger que Mamadou soit remis en liberté provisoire immédiate et qu’il bénéficie d’un procès équitable », explique Stéphane Julinet, le chargé du programme droit des étrangers et plaidoyer pour Gadem (Groupe antiraciste d’accompagnement et de défense des étrangers et migrants). « Juger des civils devant des tribunaux militaires est contraire au droit international ainsi qu’à la Constitution marocaine» ajoute-t-il. Cette déclaration fait référence au rapport du CNDH du 02 mars 2013 , au communiqué conjoint entre les Etats-Unis et le Royaume du Maroc du 22 novembre 2013, ayant sanctionné la rencontre à la Maison Blanche, entre le roi et le président américain et à la déclaration de presse du groupe de travail sur la détention arbitraire du 18 décembre 2103, qui recommandaient tous une réforme de la justice militaire, préconisant notamment que les civils ne soient plus poursuivis devant le tribunal militaire.
Mais au-delà du procès d’un civil étranger, le collectif des associations défend aussi l’intérêt des civils marocains impliqués dans des procès qui ont lieux devant des tribunaux militaires. « Le cas de Mamadou n’est pas isolé. Ainsi M. M’barek Daoudi et ses deix fils sont également traduits devant le Tribunal militaire pour détention de cartouches et fusil de chasse » peut-on lire sur le site de la Fédération internationale des Droits de l’Homme (FIDH) membre du collectif des associations.
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