Soudan du Sud. On plie bagage

La plus jeune nation 
du continent africain est déchirée par la guerre civile depuis un mois. Partout les combats font rage, provoquant des déplacements de population massifs.

Trois ans après son indépendance, le Soudan du Sud est de nouveau le théâtre de combats fratricides. La rivalité entre le président Salva Kiir et son ex-vice président, Riek Machar, a éclaté le 15 décembre lors d’affrontements entre groupes armés dans les rues de Juba. L’incident, présenté comme un coup d’Etat, a très vite embrasé le reste du pays. Une dimension ethnique s’est ajoutée au conflit, qui oppose les Dinkas, tribu de Salava Kiir, et les Nuers, menés par son adversaire. Fuyant les zones de combat, la population a afflué dans les camps de l’ONU dispersés dans tout le pays, notamment à Malakal. Selon les Nations Unies, 400 000 personnes ont été déplacées à l’intérieur du territoire, 32 000 réfugiés ont rejoint l’Ouganda et quelque 10 000 autres l’Ethiopie ou le Kenya. Le 13 janvier, les négociations entre pouvoir et rebelles ont repris dans une discothèque d’Addis-Abeba (Ethiopie), la salle de conférences de l’hôtel Sheraton étant occupée par le Premier ministre japonais. 

 

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