Prise de participation. Pour renflouer ses fonds propres, le groupe immobilier de Mohamed Nafakh Lazrak accueille dans son tour de table la Société financière internationale.
Et de deux pour la filiale de la Banque Mondiale. Après une prise de participation dans Saham, la Société financière internationale (SFI) vient de mettre un pied dans le capital du groupe Alliances. L’institution devrait injecter 50 millions de dollars (soit 410 millions de dirhams) dans la société marocaine. La moitié de ce montant sera mobilisée pour une augmentation de capital qui permettra à la SFI de détenir 3% du capital d’Alliances. L’autre moitié prendra la forme d’une ligne de financement convertible en actions.
Pour le management du groupe marocain, ce partenariat est une source de fierté. « Cette opération atteste de la confiance des investisseurs internationaux dans les orientations stratégiques et dans les perspectives de notre groupe », indique un communiqué d’Alliances. Du côté de la SFI, cette prise de participation s’inscrit dans une logique d’aide au développement. « À une époque où les gouvernements sont confrontés à des contraintes budgétaires dans la région, le secteur privé peut aider à combler le déficit d’infrastructures », a souligné Joumana Cobein, chef du bureau Maghreb de la SFI, lors de la cérémonie de signature de ce partenariat.
Un bol d’air
Cette manne financière devrait ainsi être essentiellement dédiée aux différents projets de logements sociaux. Alliances, à travers ses différentes filiales immobilières, est en effet engagée sur une trentaine de projets de logements sociaux, totalisant près de 170 000 unités. Les besoins en financement du groupe ne cessent d’augmenter vu l’ampleur de son programme d’investissement (voir infographie). Depuis son introduction en Bourse, en 2008, la société a procédé à trois emprunts obligataires. Et à la fin du dernier semestre, elle affiche un endettement de 7,5 MMDH, soit près de deux fois ses capitaux consolidés. Les centaines de millions injectés par la Banque Mondiale constituent ainsi un bol d’air pour les finances de ce géant de l’immobilier.
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