Marquée par des manifestations violemment réprimées au printemps dernier, l’année 2013 se termine comme un long cauchemar pour Recep Tayyip Erdogan. Un scandale de corruption sans précédent touche son gouvernement. Une vingtaine de hauts cadres du parti AKP ont été inculpés, parmi lesquels les fils des puissants ministres de l’Economie et de l’Intérieur, le patron d’une banque publique et un maire d’arrondissement d’Istanbul. La réponse du pouvoir islamiste a été sans nuance, ni surprise : Erdogan dénonce un complot d’Israël et des Etats-Unis, promettant de « briser les mains » de ceux qui accusent son parti de corruption. Ce scandale doit beaucoup au bras de fer entre l’AKP et la confrérie de Fethullah Gulen, qui l’a soutenu pour accéder au pouvoir. Le gouvernement vient récemment de fermer les écoles privées gérées par ce mouvement. Erdogan voit s’accumuler les nuages à l’horizon 2015, année de la présidentielle. Sur le plan diplomatique, la Turquie est passée d’une politique « zéro problème avec les voisins » à zéro ami au Moyen-Orient. Déjà fâché avec Israël, Recep Tayyip Erdogan s’est mis de nouveaux pays à dos en choisissant de soutenir la rébellion syrienne et Mohamed Morsi en Egypte.
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