Le tramway de Casablanca a fêté son premier anniversaire le 12 décembre. L’occasion de faire le bilan sur une année d’activité.

En janvier 2012, un mois après son entrée en service, le tramway transportait une moyenne quotidienne de 40 000 passagers. Aujourd’hui, ce chiffre est passé à 100 000. En un an, selon les statistiques de « Casa Transports », 20 millions de personnes l’ont emprunté. L’un des objectifs tracés pour début 2014 est de réduire la durée des deux parcours (de Sidi Moumen à Aïn Diab et aux Facultés) de 3 minutes. Mais tout ne roule pas comme sur des rails pour le Guerrab, surnom que lui ont donné les Casablancais. Car même si la population semble s’y être habituée, le monstre métallique fait aussi des victimes et des dégâts.

Le défi de la sécurité

Pour 2013, « Casa Transports » recense 5 accidents mortels et 146 collisions avec d’autres véhicules (bus, voitures, motos…). Les chutes de la ligne aérienne de contact, alimentant les rames en courant électrique, donnent toujours des insomnies aux responsables de la société et font grincer des dents les usagers. Ces chutes ont immobilisé le tram à 10 reprises en 2013, pour des durées variables, suscitant souvent des réclamations de passagers.

Enfin, il y a aussi le volet de la sécurité à bord et dans les stations. Et si on préfère éluder la question à « Casa Transports », des sources sécuritaires donnent une idée sur cet autre défi. C’est ainsi que les deux brigades de la DGSN (de 34 éléments chacune) ont eu à trancher 369 affaires et arrêter 501 individus. « Il s’agit dans la plupart des cas d’usagers en état d’ébriété manifeste et de personnes poursuivies pour coups et blessures », explique un gradé de la police. Le contrat liant « Casa Transports » à la DGSN a été reconduit pour une année supplémentaire. Un renfort d’un grand secours pour la société, dont les effectifs comptent déjà 400 salariés dédiés à la sécurité.