Tiraillé entre Europe et Russie, le pays semble revenu au temps de la guerre froide. Sourd aux revendications de l’opposition, le président a fait le choix de l’Est.
Voilà un mois que les manifestations s’enchaînent dans les rues de Kiev. Plusieurs centaines de milliers de protestataires ont défilé contre le président Viktor Ianoukovitch, accusé de vouloir vendre l’Ukraine à la Russie. La place de l’Indépendance, au centre de la capitale, est désormais occupée jour et nuit. Bravant le froid, des centaines de personnes campent au milieu des barricades de planches et de pneus. Cette mobilisation fait suite à la décision du président ukrainien, le 21 novembre, de ne pas signer l’accord d’association avec l’Union Européenne, pourtant négocié depuis plusieurs années. Ignorant les revendications pro-européennes de la foule, Ianoukovitch a choisi de se tourner vers Moscou pour sortir son pays du marasme économique. Mardi, il a conclu avec Vladimir Poutine un accord qui prévoit une aide financière de 15 milliards de dollars et une réduction de 30 % sur le tarif des livraisons de gaz russe.
Vous devez être enregistré pour commenter. Si vous avez un compte, identifiez-vous
Si vous n'avez pas de compte, cliquez ici pour le créer